Kent Hughes savait qu’il avait un joyau en Lane Hutson. Le directeur général des Canadiens a découvert cette pépite au niveau de la LNH lors des deux derniers matchs de la saison contre les Red Wings de Detroit. Il l’avait vu jouer à plusieurs reprises avec les Terriers de l’Université de Boston, équipe avec laquelle son fils Jack jouait cette saison.
« Idéalement, on aurait vu dix matchs à la place de deux pour Lane en fin de saison, a dit Hughes. Mais deux matchs, c’est mieux qu’aucun match. On ne sait jamais si un joueur est prêt pour la LNH avant de le voir. Il a démontré lors des deux matchs qu’il était prêt. Il jouait contre une équipe qui se battait pour participer aux séries. Il avait l’air à sa place. »
Un défenseur dans le moule d’Hutson pourrait-il bien se développer dans la Ligue américaine ?
« Ça dépend de l’utilisation, on le saura plus après le camp et les rencontres préparatoires. On prendra la meilleure décision meilleure pour Lane Hutson à long terme. Comment définit-on le court et le long terme ? Si on croit qu’il peut profiter d’un séjour dans la Ligue américaine pour devenir un meilleur défenseur dans le futur, nous le ferons, même s’il pourrait déjà améliorer un peu les Canadiens en jouant à Montréal. On prendra la décision pour le bien à long terme de Lane. »
Mike Matheson a atteint un sommet personnel avec une récolte de 62 points (11 buts, 51 passes) en 82 matchs cette saison. Âgé de 30 ans, le Montréalais n’a pas l’intention de ralentir.
« C’était motivant de connaître une telle saison. Mais pour moi, je ne regarde pas cette année comme si je n’avais plus à m’améliorer. J’ai encore plus de choses à apprendre. »
Matheson sait qu’il y aura du trafic à la ligne bleue pour la prochaine saison avec plusieurs jeunes qui cogneront à la porte. Quand on lui a demandé de prédire le prochain top six à la ligne bleue, il n’a pas osé ouvrir son jeu.
« Je ne suis pas Kent Hughes ou Jeff Gorton. Je n’ai pas besoin d’y répondre. Mais oui, j’aurais de la misère à construire notre top six à la ligne bleue. C’est une bonne chose pour l’équipe. »
Juraj Slafkovsky a profité du dernier match de la saison, mardi, pour récolter son 20e but et son 50e point. Il a surpassé les attentes et s’est imposé comme l’un des piliers de l’attaque aux côtés de Nick Suzuki et de Cole Caufield. Il sait que les choses n’iront pas toujours aussi bien qu’en deuxième moitié de saison.
« Il va toujours y avoir des hauts et des bas. Je me sens mieux préparer à gérer tout ça maintenant que j’ai établi le standard de mon jeu. Même si je ne connais pas une bonne soirée ou que mon nom n’apparaît pas sur la feuille de match, je sais quoi faire pour aider l’équipe à connaître du succès. »
Hughes y est allé d’un bon vote de confiance envers Samuel Montembeault en affirmant qu’il avait démontré par ses prestations qu’il était en mesure d’être le gardien no 1 de l’équipe. Il a toutefois tenu à préciser que son poste n’était pas assuré.
« Je n’aime pas donner un titre qui laisse croire à quelqu’un d’autre qu’il n’y a pas de place. On veut qu’il y ait de la compétition à l’interne. »
Le principal intéressé n’avait pas entendu les propos de son directeur général, mais il avait la même mentalité lorsqu’on l’a informé des bons mots de Hughes à son endroit.
« C’est le fun d’entendre ça, mais je sais qu’il n’y a rien de garanti. L’été qui s’en vient en est un important pour moi. Je vais prendre le temps de me reposer avant de me remettre au travail pour être prêt au prochain camp. Ce sera à moi de continuer sur cette lancée au camp d’entraînement. »